Un claustra composé d’une dentelle d’acier corten… La structure légère reliant en apparence les deux corps principaux du bâtiment n’a pas pour seule fonction d’être décorative au sein de cette villa sud-africaine. Elle symbolise à sa manière l’esprit de la résidence : un contraste permanent, un jeu entre l’ombre et la lumière, entre l’exposition et l’invisibilité, l’ouverture vers le panorama dont elle bénéficie et l’intimité de ses habitants. Situé à flanc de montagne près de Cape Town, sa construction devait répondre à la nécessité de bénéficier à tout moment de la vue sur la baie qu’elle domine tout en protégeant ses propriétaires. Un projet mené de A à Z par le cabinet d’architectes Saota, l’aménagement intérieur ayant été conçu en collaboration avec le Studio Parkington Design. « L’architecture se devait d’être tout à la fois contemporaine, sculpturale et épurée » explique Tamaryn Fourie, directrice associée de Saota.
Seuls sont visibles les deux niveaux émergeant de la structure, le rez- de chaussée réunissant les espaces de vie indoor et outdoor tandis que l’étage supérieure bénéficiant d’une vue d’exception accueille la suite principale. Des espaces se secondaires réunissant entre autres les chambres d’amis ont été placés aux niveaux inférieurs en prenant soin de limiter l’excavation du terrain en pente mais bénéficient de la lumière naturelle provenant de plafonds de verre. En dépit d’une vaste superficie de quelque 900 mètres carrés, la sensation de légèreté est omniprésente de par l’articulation d’arches en béton blanchi. Un effet minimal prolongé par de minces avant-toits en zinc qui surplombent l’étage supérieur comme si la résidence serait prêt à s’envoler.
L’aménagement intérieur joue tout autant sur les contrastes, le principal espace de vie au rez de chaussée s’ouvrant totalement vers son congénère extérieur tandis qu’un salon d’hiver se fait plus secret. Ce dernier est pourtant adjacent comme le salon d’été à la cuisine ouverte mais bénéficie d’une hauteur de plafond moins importante.
Le choix du mobilier est à l’image de la résidence : contemporain quand il ne comporte pas des pièces de grands créateurs à l’instar de luminaires de Serge Mouille, des Easy Chair de Warren Platner assortis de leurs ottomans ou encore une table basse en bois laqué signée Charlotte Perriand. La relève de ces grandes figures du design est également présente, comme Tokujin Yoshioka ou Patricia Urqiola.
Autant de pièces qui s’installent tout naturellement dans cette résidence où les matériaux d’exception ont été travaillés dans le détail.
Confort hivernal
Le salon d’hiver plus cosy est aménagé autour des confortables canapés Tufty de Patricia Urqiola, éclairé par un lampadaire de Serge Mouille, une œuvre de David Bromley ayant été accrochée au mur.
Reposant
Créées en 1966 par Warren Platner, les Easy chair assortis de leur ottoman prennent place dans le salon d’été, une table basse en marbre de Michele de Lucchi rafraichissant l’espace tandis que le canapé Serpentine de Vladimir Kagan oriente le visiteur vers les pièces outdoor.
Cuisine professionnelle
A l’instar des compositions Home cinema, la cuisine a été réalisée sur mesure par les équipes de Saota avec la collaboration de Ken Leiman Furniture. A la clé, un espace imposant souligné par le haut plafond en béton nervuré qui le surplombe.
Le mineral côté bains
Chacune des salles de bains de la résidence est équipée de vasques et plans en granit local pour un effet d’harmonie assuré.
Première classe
La suite parentale bénéficie de tout le second étage pour profiter à tout moment du panorama d’exception sur la mer.
Patio fonctionnel
Un patio extérieur établissant la liaison avec les deux corps de bâtiment se singularise par un plan de verre apportant la lumière naturelle aux chambres d’invités au sous-sol, le claustra en corten jouant avec la lumière.
Villa sans limite
La volonté de fusionner zones indoor et outdoor est affirmée par l’utilisation de sols en béton poli qui assurent la continuité entre les espaces de vie intérieurs et extérieurs.