
De plus en en plus design, les chaises restent un meuble quotidien essentiel, de la chambre au salon en passant par la cuisine. Vous pensiez que ses quatre pieds étaient indispensables ? C’est faux. Le designer français, Benoît Malta, propose un nouveau concept avec « Inactivité », la chaise à deux pieds.
La chaise et ses débuts
La chaise, mot issu du latin « cathedra », signifie le siège, le banc, et le trône. Au Moyen-Âge et avant de devenir notre assise quotidienne, la chaise, ou plutôt le trône, était réservé au roi, en signe de pouvoir. C’est au XXe siècle qu’elle devient populaire avec la naissance de la télévision et la démocratisation du travail dans les bureaux. Si la Chaise N°14 de Michael Thonet était, à l’époque, un incontournable composé d’un dossier, de quatre pieds et d’une assise, le monde change et les designers s’adaptent aux besoins des usagers. Rappelons que la fonction principale de la chaise est de permettre à l’utilisateur de s’assoir, sans avoir à soutenir le poids de son corps.

Une histoire sans fin
Benoît Malta change la donne. Avec la chaise à deux pieds, c’est à vous de jouer. Le principe : travailler son équilibre en mobilisant les muscles des jambes et plus précisément des mollets. Dans une société où les hommes ont des comportements sédentaires et passent 3 h 44 en moyenne par jour devant la télévision (chiffres Médiamétrie 2015), il est temps d’introduire une activité physique dans nos moments « bien-être » et d’éviter les postures figées. Même si cela vous parait insupportable, c’est un bon moyen d’allier le sport à vos activités quotidiennes, de la lecture à la couture en passant par le visionnage du dernier épisode de Top Chef. Cet objet design insolite, aux lignes douces et épurées, est élégant et se glisse facilement dans un intérieur résolument moderne et contemporain.

Réflexion du designer
Diplômé de l’École Boulle, le designer industriel, Benoît Malta explique : « À travers ce projet j’ai souhaité manipuler des perturbations dans notre environnement quotidien, qui puissent être non seulement acceptées mais finalement désirées, afin d’interpeller le corps, dans le but de faire évoluer les rapports que nous entretenons avec lui. L’idée est de réinvestir une activité corporelle dans nos usages afin de le sortir de l’état statique dans lequel l’inactivité l’a plongé. » (source : Ecole Boulle).
O. M-G
Crédits photo : Benoît Malta